vendredi 27 novembre 2015

Les conquistadors au Mexique (2/2).

Voici la seconde partie de l'article concernant les illustration de l'article de Michel SAEZ dans le magazine LES ARMÉES DE L'HISTOIRE Uniformes n°114 de mai 1988. On y trouve une autre série de planches extraite de la Collection de Beaufort que voici:

Cavalier en demi-armure. Coll. De Beaufort.
Suite ci-dessous.
Ce cavalier en demi-armure porte l’équipement suivant:
- Les épaulières peu développées indiquent une date antérieure à 1510.
- Les défenses de jambes étaient peu portées en Espagne après la Reconquista.
- Le détail de la ceinturonnerie et de la garde de l'épée révèle une mode commune à toute l'Europe.
- L'éperon est portée sans taquet de botte, l'usure et les conditions climatiques rencontrées par les Conquistadors avaient tendance à faire tomber l'éperon vers le talon sur une botte molle.
La mode espagnole avait imposée dès la Reconquista une courroie d'éperon supplémentaire passant par un œillet soudé à la base de la tige, et repassant sur le coup du pied. Cette mode s'est diffusée par l'intermédiaire des Conquistadors à toute l'Amérique latine et subsiste encore aujourd'hui.
Coll. De Beaufort.

Cavalier équipé à la mode espagnole au début du règne de Charles Quint (soit 1516 comme roi et 1530 comme empereur). Coll. De Beaufort.
Suite ci-dessous.
L'empereur avait encouragé financièrement le port des chanfreins et éventuellement des bardes. Ici la "Lance" est d'un modèle atypique. Le fer proche d'une pertuisane était moins fréquent que le fer en feuille de saule sur l'illustration précédente. De même, la longueur du bois supposes un cheval de très bonne race, apte à la charge en ligne. Les espagnols qui en possédaient très peu préféraient utiliser une sorte d'épieu de guerre appelée "demi-lance".
Coll. De Beaufort.

Hallebardier espagnol.
Coll. De Beaufort.

Suite ci-dessous.
Cet hallebardier portant une arme de typa archaïque remontant au siècle précédent, une armure à peine plus récente et un bouclier d'inspiration maure. La défense de tête figure dans la collection.
Coll. De Beaufort.

Arbalétrier en jaque.
Coll. De Beaufort.

Suite ci-dessous.
Cet arbalétrier est équipé en jaque, barbute et défenses de jambes gothiques dont la silhouette semble tout droit sortie des guerres de Bourgogne sous le grand-père de l'empereur. Seules les espadrilles indiquent le coureur de Sierra.
Coll. De Beaufort.

Cette courte présentation ne représente qu'en partie l'ensemble du long article de l'auteur qui comprend de nombreux renseignements sur l'armée de Cortès. Michel SAEZ insiste peut-être de trop ,dans sa présentation, sur des conquistadors anciens combattants des guerres d'Italie et des "coronellias*" du "Gran Capitan". Précisons que l'auteur ne disposait pas en 1988 des dernières recherches à ce sujet.
* Ou "Colunelas" (colonnes), unités de 600 à 1500 hommes divisées en trois escadrons et commandées par des "Coroneles".

Vous pouvez voir mes armées de conquistadors 15mm et 28mm dans la barre de droite, rubrique MONDE DES CONQUÉRANTS. Mon armée espagnole "coronelia" pour la règle Art de la guerre est visible sur mon autre blog (lien), barre de droite: Période des temps modernes puis Armée espagnole coronelia. Voici ci-dessous, une photographie d'une partie:

L'armée "coronelia" face à la cavalerie moldo-valaque. Cliquer sur la photo.
Ludiquement

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jeudi 19 novembre 2015

Les conquistadors au Mexique (1/2).

J'ai longtemps collectionné les mensuels "LES ARMÉES DE L'HISTOIRE UNIFORMES" jusqu'à ce magazine de qualité dérive vers des thèmes et des écrits nauséabonds à la fin des années 80.
J'ai conservé les numéros de l'âge d'or de la revue dont ceux illustrés par Liliane et Fred FUNCKEN, les articles consacrés aux armées de la guerre franco-allemande de 1870-1871 de Max PATAY et bien d'autres productions encore.
Voici, les illustrations issues des numéros 112 et 114 de 1988 produites par Michel SAEZ au sein de ses très bons articles intitulés "Les conquistadores au Mexique (1ère et 2ème parties)".
J'ai beaucoup utilisé ces articles lors de la constitution de mes armées de conquistadors 15mm et 28mm.

Cavalier Conquistador

"Jinete" (1500-1519), ce cavalier léger espagnol, accompagné par son fidèle "Galgo corredor", porte l'équipement des premières armées de la conquête du "nouveau monde": chapel de fer, haubergon, brigandine, genouillère et l'adargue typique.
Illustration de Michel Saez. 


Fantassins conquistador : piquier et arquebusier

"Jinete" et arquebusier, vers 1520-1521. A gauche, le cavalier, vétéran endurci, est protégé par une cuirasse indienne (ichcahuipilli). En revanche, l'arquebusier récemment arrivé d'Espagne porte des vêtements à la mode européenne de 1520.
Illustration de Michel Saez. 

Bretteur conquistador

Rondachier (1500-1519), ce fantassin d'élite armé de la terrible épée espagnole, est coiffé d'un "morion espagnol". Une lourde rondache de fer complète sa protection.
Illustration de Michel Saez. 

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Un roman historique: la conquête des esprits après la conquête du Mexique

Romain Bertrand, Le long remords de la conquête : Manille-Mexico-Madrid : l'affaire Diego de Avila, 1577-1580, Le Seuil, 2015

Manille, 1577, un enfant comparaît devant le gouverneur Francisco de Sande dans le cadre d’un procès d’Inquisition. De quoi le jeune Diego de Avila s'est-il rendu coupable pour inquiéter à ce point le représentant du roi d'Espagne? Ensorcelé peut-être par des servantes indigènes, l’enfant qui vit avec son oncle dans le couvent des Augustins a rêvé qu’aux Enfers un siège était réservé pour le gouverneur… Colportée par les soldats et les colons, la rumeur circule à Manille dans les arrière-cours et les cuisines et jusqu’au cœur du gouvernement municipal. Francisco de Sande ne peut le supporter.
À travers cette histoire extraordinaire, dont tous les détails sont romanesques et qui agit à la façon de ces traceurs chimiques qui défient l’opacité des chairs, Romain Bertrand dévoile le paysage dérobé de la Conquête et défait, chemin faisant, la fiction de l'irrésistible expansion occidentale.
Car qu’est-ce que la Conquête, sinon des commencements incertains qui voient les Espagnols, en lutte les uns contre les autres et taraudés déjà par le remords, ignorant tout d’un univers cosmopolite dont le cœur bat plus loin, être conquis plus qu’ils ne le conquièrent par le monde philippin et ses magies ?


Romain Bertrand, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI), est notamment l’auteur, au Seuil, de L’Histoire à parts égales. Récits d'une rencontre, Orient-Occident (XVIe-XVIIe siècle) (Seuil, 2011, "Points Histoire", 2014 ; Grand Prix des Rendez-vous de l’histoire de Blois 2012).

Source: site Le SEUIL

A suivre...

dimanche 8 novembre 2015

Les mythes incas au service de mon armée Battelore mythologique.


Différents types de combattants de l'armée inca. Figurines Naismith 25mm de ma collection

Voici un livre érudit, agréable à lire, compact et d'une extraordinaire clarté. Il est vrai que Gary Urton est professeur d’études précolombiennes à Harvard, il est l’un des grands spécialistes de l’archéologie andine. Un vrai pédagogue!


Gary Urton, Les Mythes incas,  "Collection Sagesses" Points.

Nous ne connaissons les mythes incas que par des documents postérieurs à la conquête, collationnés et rapportés par les conquérants et les chroniqueurs espagnols. Gary Urton passe en revue ces sources littéraires qui fondent notre connaissance de cette antique civilisation. À travers ces "relations", il examine les données de base de la culture et de la société incas, les récits dramatiques qui concernent ces peuples et le monde qui les environne. À partir de textes publiés et de documents inédits, ainsi que d'informations provenant des sources archéologiques, il présente au lecteur un ensemble de récits mythiques typiques tels que la création du monde, la fondation de l'empire ou encore les exploits de certains monarques d'exception. D'autres traditions mythiques provenant de la côte du Nord du Pérou gardent d'étonnants vestiges de légendes sur les origines de l'État. Enfin, il décrit des mythes et des croyances religieuses autochtones postérieures à la conquête : elles donnent un aperçu sur les attentes messianiques des populations andines.

Source, SEUIL.com

Différents types de combattants de l'armée inca. Figurines Naismith 25mm de ma collection
Représentation du dieu Viracocha

Sur Batllelore mythologique, cliquer.

A bientôt

Ludiquement

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